Vodafone (CA 2001 : 22,8 MdEUR, capitalisation boursière : 65,9 MdEUR) l'opérateur mobile britannique veut accroître sa participation (aujourd'hui de 15%) dans le capital de Cegetel, le groupe français de télécommunication, qui détient 80% de SFR. Il a effet a annoncé mercredi la signature d'un accord pour l'acquisition des parts de SBC (15 %) et de BT (26 %) pour respectivement 2,3 MdEUR et 4 MdEUR. Parallèlement Vodafone a fait une offre de 6,77 MdEUR sur les 44 % de Vivendi Universal (CA 2001 : 57,4 MdEUR, capitalisation boursière : 16,3 MdEUR). En cas d'acceptation par VU, Vodafone monterait à 100 % dans le capital de Cegetel et obtiendrait le contrôle total de SFR.
VU, qui a jusqu'au 30 octobre pour répondre à cette offre, se trouve confronté à deux options : (1) accepter l'offre qui fait ressortir un multiple satisfaisant (multiple VE/EBITDA 2003 de 8,1x soit une prime de 25% sur les multiples actuels d'Orange et de Vodafone) et lui permettrait de résoudre ses problèmes de dette (qui serait réduite de 7,7 MdEUR aux alentours de 12,2 MdEUR soit 3,3x l'EBITDA) ou (2) surenchérir, afin de garder le contrôle de Cegetel, sur l'offre faite par Vodafone à SBC, ce qui nécessiterait un décaissement de 2,6 MdEUR. Si VU laisse planer le doute sur ses intentions, la seconde solution semble la plus crédible aujourd'hui, la vente du pôle Publishing (qui devrait être finalisée la semaine prochaine) et l'obention récente d'une ligne de crédit de 3 MdEUR, étant susceptibles de donner au groupe les moyens financiers de réaliser un tel mouvement. Affaire à suivre...