|
Le London Stock Exchange (CA 2003 : 226 MdGBP, capitalisation boursière : 1,5 MdGBP), l'opérateur boursier britannique, suscite les convoitises de ses homologues Deutsche Börse (CA 2003 : 1,5 MdEUR, capitalisation boursière : 4,9 MdEUR) et Euronext (CA 2003 : 991 MEUR, capitalisation boursière : 2,4 MdEUR). L'opérateur allemand a ainsi lancé la semaine dernière une OPA (rejetée par le groupe britannique) valorisant la LSE à 530 pence par action, soit 1,3 MdGBP (1,9 MdEUR), soit un PE 2005 de 22x. Euronext (qui gère les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne, ainsi que le marché de dérivés londonien LIFFE) n'a pas encore lancé d'offre formelle sur la place londonienne, elle n'en mobilise pas moins toutes ses énergies en vue de boucler son projet. Le groupe a ouvert des discussions préliminaires avec le London Stock Exchange et aurait fait appel à BNP Paribas pour mettre en place le financement nécessaire à l'opération. Pour parvenir à convaincre la LSE, Euronext va devoir s'employer à rendre son projet le plus séduisant possible, ce qui passe, à n'en pas douter, par un montant en cash très conséquent. Alors que sa décision devrait être connue début janvier, les analystes anticipent ainsi le dépot d'une offre à environ 580p par action LSE (soit 1,5 MdGBP). LSE constitue en effet un actif stratégique clé pour ses acquéreurs potentiels en raison de la taille de son marché et de sa position de premier centre financier européen. Ainsi le vainqueur de la bataille boursière qui se profile deviendra le premier opérateur boursier européen et le deuxième mondial derrière le New York Stock Exchange. Cependant sur le plan financier, le potentiel de création de valeur semble limité pour l'acquéreur, sachant qu'il sera amené probablement à surpayer le LSE.
|