Comme annoncé en décembre, Millimages (CA 2003 : 18,1 MEUR, capitalisation boursière : 16,6 MEUR) va prendre le contrôle de Bac Majestic (CA 2003 : 53,2 MEUR, capitalisation boursière : 2,6 MEUR). Au terme d'intenses négociations, les conditions suspensives qui avaient été posées par Millimages pour réaliser le rapprochement ont en effet été levées. Une partie de la dette bancaire de Bac Majestic a été rééchelonnée sur sept ans. La dette de 10,1 MEUR qui avait été contractée auprès de StudioCanal, ancien partenaire du groupe, a été apurée. Ainsi Bac Majestic va lancer une augmentation de capital de 2,5 MEUR, qui sera entièrement souscrite par Millimages, qui, pour financer l'opération, procèdera à une augmentation de capital par attribution gratuite de bons de souscription d'actions. A l'issue de ces deux opérations (au plus tard le 20 mai), Millimages prendra le contrôle de Bac Majestic. Jean Labadie, le fondateur du distributeur, et sa famille ne détiendront plus que 27 % environ du capital. Jean Labadie restera aux commandes de Bac Majestic. Le rapprochement entre Millimages et Bac Majestic devrait donner naissance à un groupe audiovisuel présentant un CA de 41 MEUR. Alors que les deux sociétés dégageaient des pertes (1,8 MEUR pour Millimages et 11,5 MEUR pour Bac Majestic en 2003), la nouvelle entité devrait être rentable, le rapprochement ayant un fort levier sur les résultats du fait de synergies de coûts significatives (1,5 MEUR en année pleine) et des synergies sur le plan opérationnel. Millimages devrait profiter des compétences marketing de Bac Majestic pour mieux exploiter ses catalogues (en vidéo notamment), donner un coup d'accélérateur aux activités de droits dérivés et intensifier sa production de longs métrages (dans l'animation ou dans le documentaire via sa filiale Gédéon).