La maison d'édition La Martinière (CA 2002 : 102 MEUR), a annoncé cette semaine l'acquisition du Seuil (CA 2002 : 178 MEUR). Le nouveau groupe, qui serait dénommé La Martinière-Le Seuil, serait présidé par Hervé de La Martinière et aurait pour vice-président Claude Cherki qui resterait président du Seuil. La transaction, dont le montant n'a pas été dévoilé, a reçu l'accord de principe des conseils d'administration et doit maintenant être soumise aux comités d'entreprise, aux actionnaires et au Conseil de la concurrence. La Martinière va procéder à une augmentation de capital auprès de ses actionnaires (Hervé de la Martinière, la famille Wertheimer, le groupe Times-Mirror, Natexis) et a contracté un emprunt afin d'en assurer le financement. Rassemblées, les deux maisons d'édition créent ainsi le numéro trois français de l'édition avec un CA de 280 MEUR, se plaçant ainsi derrière Hachette Livre (1,2 MdEUR) et Editis (600 MEUR), mais devant Flammarion et Gallimard. L'objectif du rapprochement est de créer un ensemble compétitif dans un marché français de l'édition en pleine recomposition suite à la cession à venir d'une part des actifs d'Editis par Lagardère. Le nouvel ensemble peut en effet espérer une plus grande efficacité en production, diffusion, distribution et internationalisation des ouvrages ainsi qu'une meilleure valorisation de la créativité. Les deux groupes présentent en outre des profils très complémentaires : Le Seuil, fondé en 1935, s'est développé autour d'un vaste catalogue (plus de 16 000 titres) centré sur la littérature générale quand La Martinière s'est concentré sur les livres illustrés, où il est devenu le leader mondial en moins de 10 ans le premier éditeur au monde grâce à des acquisitions ciblées (Minerva, Abrams) et le phénomène Arthus-Bertrand (La Terre vue du Ciel a été vendue à trois millions d'exemplaires).