Encore peu répandu, le recours aux plateformes de financement participatif dédié à l’immobilier intéresse de plus en plus les investisseurs value add. Alexandre Tzarowsky, CEO de Trocadero Investment, y voit un avantage certain dans le montage financier des projets.
Créée il y a deux ans et demi, Trocadero Investment déploie une activité foncière – acquisition et mise en location de biens – et une autre, complémentaire, de création de valeur. « Je me consacre à l’achat de bureaux, d’habitations ou de commerces, pour les restructurer soit en les améliorant soit en les louaux soit les deux, précise Alexandre Tzarowsky, CEO de Trocadero Investment. Je m’intéresse également aux immeubles pour les diviser en appartements et les revendre à la découpe. Toutes ces activités sont orientées sur la création de valeur. »
Le risque, partie prenante du métier de promoteur-rénovateur
Un exemple emblématique de son positionnement dans le Real estate est le « projet Matignon » : il s’agit de l’acquisition d’un local commercial vide, pour lequel Alexandre Tzarowsky a choisi de prendre le risque locatif dans une avenue renommée mais peu passante de la capitale. « J’ai d’abord voulu comprendre ce qui pouvait être fait dans le local, et j’ai découvert dans le règlement de copropriété la mention d’activité de restauration », explique l’investisseur en création de valeur. Or il n’y avait aucune trace de gaine d’extraction, « obligatoire pour des questions d’hygiène et de qualité de l’air ».
Le dispositif ad hoc installé, un contrat de location est signé avec un restaurateur. « J’ai revendu le local alors que le locataire n’était pas encore installé », précise Alexandre Tzarowsky qui souligne le principal risque de l’opération : une perte de temps, et donc d’argent, s’il y avait eu litige avec le syndicat de copropriété.
Des taux d’intérêt préférables au partage de la marge
Pour mener à bien ce type d’opération, Alexandre Tzarowsky estime que le crowdfunding peut présenter un réel intérêt. « Il permet aux investisseurs d’éviter de s’associer avec des partenaires, et donc de garder davantage de la valeur créée par les projets. Il est en effet plus avantageux de rembourser des taux d’intérêt que de partager la moitié de la marge réalisée. » Cette solution de financement est pour lui d’autant plus intéressante qu’elle est complémentaire et non pas exclusive, et que le projet s’inscrit dans le court-terme – limitant ainsi la durée des intérêts d’emprunt.
S’il permet aux investisseurs de capter une partie plus importante de la valeur ajoutée, le crowdfunding apporte aussi davantage de souplesse et de réactivité pour acquérir un bien. « Dans un marché tendu, toutes les solutions qui facilitent les transactions sont appréciées. »
Pour en savoir plus :
https://www.clubfunding.fr/blog/temoignage-alexand...