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Le leader mondial de l'homéopathie, le français Boiron (CA 2003 : 305 MEUR, capitalisation boursière : 346 MEUR), a annoncé hier le rachat de son concurrent hexagonal, Dolisos (CA 2003 : 110 MEUR, capitalisation boursière : 80 MEUR), le deuxième fabricant français de médicaments homéopathiques. L'opération prendra la forme d'une fusion-absorption de Dolisos par Boiron. La parité envisagée devrait permettre aux actionnaires de Boiron et de Dolisos de détenir respectivement 84,85% et 15,15% du capital de l'entité fusionnée. Dolisos, dont l'actionnaire principal actuel est Pierre Fabre, sera, préalablement à la fusion, recapitalisé, par voie d'augmentation de capital, à hauteur de 36 MEUR. Le rapprochement de Boiron et Dolisos, qui faisait l'objet de rumeurs depuis plusieurs années, a été rendu nécessaire par le durcissement de l'environnement réglementaire, et notamment par l'abaissement de 65 % à 35 % du taux de remboursement des médicaments homéopathiques, à compter du 19 janvier dernier. Cette décision du gouvernement touche Boiron à hauteur de 36 % de son CA et fragilise davantage Dolisos, qui est en déficit chronique depuis plus de dix ans. De plus avec un flottant limité à 0,2 %, le maintien en Bourse de Dolisos (filiale à 99,8 % du groupe Pierre Fabre) paraissait compromis.
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