Les start-up de la finance française ont levé près 365 millions d’euros l’an dernier, battant leur précédent record de 2017. Cette bonne santé devrait se confirmer en 2019 grâce au développement des structures françaises spécialisées dans la blockchain ou l’IA.
Plus d’investissements et plus d’opérations !
Plusieurs marqueurs témoignent de la progression du secteur de la fintech en 2018 : non seulement le montant total des levées de fonds a augmenté de 15%, mais ce nouveau s’accompagne d’un plus grand nombre d’opérations (72 en 2018 contre 61 en 2017). Une tendance qui se confirme dans le temps : avec 365 millions d’euros levés en 2018, c’est trois fois plus qu’en 2015 (135 millions d'euros). Les 5 millions d’euros levés par les fintech en 2010 paraissent aujourd’hui bien dérisoires !
De « grosses » levées, mais toujours pas de licornes
4 opérations ont performé à plus de 20 millions d’euros, comme le spécialiste de la sécurisation des cryptomonnaies Ledger (61 millions d’euros), October (ex-Lendix avec 32 millions), Alan (23 millions) et Qonto (20 millions). Malgré tout, le secteur n’a toujours pas réussi à faire émerger de véritables licornes capables de tirer tout le monde vers le haut : on est encore loin des 250 millions levés en 2018 par le britannique Revolut ! D’ailleurs, globalement, le ticket moyen reste inférieur à ceux pratiqués dans d’autres pays européens. Pour 2018, il diminue même légèrement en France : 5,1 millions d’euros par opération, versus 5,2 millions l’année précédente. 50 projets ont ainsi levé jusqu’à 3 millions d’euros.
2019 : ouverture à l’international et nouvelles technologies
La dynamique de créations actuelle s’accompagne d’une volonté d’ouverture à l’international : 52% des fintech françaises développent des activités en Europe et à l’international et 70% visent une implantation d’ici 2019. Et si le secteur a longtemps tiré son épingle du jeu avec les paiements (32% des investissements) ou le financement (21%), on a assisté en 2018 au développement importants des start-ups spécialisées sur la blockchain (19% des investissements), l’assurtech (12%) et la regtech (6%).
Ces changements en profondeur devraient se confirmer en 2019, selon Alain Clot, Président de France Fintech. Si les consommateurs sont particulièrement friands des produits fintechs, les effets de taille vont également jouer un rôle essentiel pour consolider le marché avec de nouveaux leaders comme Younited Credit, Ledger ou Lydia. Il souligne également que les modèles de plateforme de services tendent à devenir plus complets en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, la blockchain ou l’internet des objets. De quoi augurer du meilleur, si la conjoncture reste la même.
Pour en savoir plus :
http://blog.clubfunding.fr/apres-une-annee-2018-re...