La plupart des cédants sont nés dans les années 50. Au-delà de leurs talents souvent incontestables, ils ont eu la chance de pouvoir développer leur entreprise dans le contexte économique très favorable que constituaient les 30 glorieuses.
Cette période est révolue, et la crise des subprimes en septembre 2008 a fini de faire basculer bon nombre de chefs d’entreprises dans une période d’incertitudes économiques, de dégradation des ratios financiers et de soucis de trésorerie.
Cette nouvelle séquence est-elle aussi noire pour les repreneurs ? Bien au contraire, les candidats à la reprise ont rarement bénéficié d’un contexte aussi favorable. L’année qui s’annonce présente en effet un « alignement de planètes » que les repreneurs doivent mettre à profit.
Des cédants prêts à faire des concessions :
L’âge, la fatigue et les difficultés pour maintenir à flot leur société ont convaincu beaucoup de baby-boomers qu’il était temps de passer la main. Désireux « d’acheter du temps », ces dirigeants sont prêts aujourd’hui à faire des concessions qu’ils n’envisageaient pas il y a quelques années seulement. (crédit-vendeur, earn out, GAP, …). Ce contexte place les repreneurs en position favorable de négociation.
Des acquisitions « à bons comptes » :
Force est de constater que cette crise qui n’en finit pas, a dégradé les performances financières d’entreprises qui, pour autant, possèdent de bons fondamentaux économiques. Mécaniquement, la valeur de ces cibles a baissé et offre aux repreneurs l’opportunité de faire des acquisitions à des prix avantageux.
Des taux d’emprunt historiquement bas :
Pour des emprunts de quelques centaines de milliers d’euros, les taux de crédits sont passés de plus de 5% avant la crise à moins de 2% actuellement. Même si les taux repartent légèrement à la hausse, les conditions d’emprunt restent historiquement basses pour de bons dossiers.
Une concurrence moindre sur les dossiers :
Les statistiques de la profession montrent clairement que les repreneurs individuels d’aujourd’hui sont 2 fois moins nombreux qu’avant la crise de 2008. Sensibles au contexte économique, ils privilégient d’autres options entrepreneuriales telles que la création d’entreprise ou le consulting. En quelques années, le marché de la reprise par des personnes physiques est passé de 3 repreneurs pour 1 cédant à 2 pour 1. L’offre et la demande se sont donc rééquilibrées, même si le marché reste globalement acheteur, surtout en Ile-de-France. Moins de concurrence donc sur les dossiers, ce qui signifie pour les repreneurs, plus de facilités à trouver des affaires à acquérir, et moins d’inflation sur les prix.
Des financiers plus à l’écoute d’opportunités :
Les derniers indicateurs macro-économiques sont plutôt encourageants. Les prêteurs anticipent une période plus favorable pour l’entrepreneuriat, et se positionnent dans une stratégie de prise de parts de marché. C’est le bon moment pour leur présenter des business plan de qualité sur lesquels ils projetteront des investissements rentables sur des cibles sous-performantes. Empégués par les médias qui ressassent ad nauseam les difficultés économiques de notre pays, les repreneurs ont bien du mal à discerner l’opportunité que recèle un tel contexte, celui de faire l’acquisition en bas de cycle de « belles endormies ».
Pour en savoir plus :
http://www.altheo.com/